Défibrillateurs
La Province de Namur a pris une part active dans l'installation, sur son territoire, de défibrillateurs cardiaques externes semi-automatiques. Elle continue à en assurer la maintenance.
Le but était de réduire le nombre de décès lors d'un accident cardiovasculaire. En effet, chaque année en Europe, 700.000 personnes sont victimes d'un arrêt cardiaque.
Les systèmes d'Aide Médicale Urgente mis en place permettent d'obtenir un taux de survie de l'ordre de 5 à 10 %. Ce taux relativement bas peut s'expliquer par le délai observé entre l'arrêt cardiaque proprement dit et la prise en charge de la victime par des secours spécialisés : le délai d'arrivée sur place d'une ambulance est en moyenne de 7 min et celui d'un SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation) en moyenne de 12 min.
Des études portant sur un grand nombre de ces arrêts cardiaques ont montré que l'élément déterminant dans le taux de survie était une prise en charge aussi précoce que possible de la victime, en termes de réanimation de base et de défibrillation. En effet, chaque minute qui passe diminue de 7 à 10 % les chances de survie du patient en arrêt cardiaque. C'est dire l'importance d'avoir rapidement sur place du matériel de défibrillation.
Depuis plusieurs années, les progrès réalisés en termes de reconnaissance automatique des rythmes cardiaques non compatibles avec la vie ont permis l'émergence d'une nouvelle génération d'appareils de défibrillation (administration d'un choc électrique en vue de restaurer une activité électrique cardiaque compatible avec la vie). Ceux-ci sont devenus "intelligents", leur permettant de prendre la décision d'administrer un choc électrique ou non. Ce sont les défibrillateurs externes automatisés.
Ces appareils, d'une grande simplicité, permettent à "Monsieur et Madame tout le monde" de les utiliser, idéalement après une courte formation permettant d'appréhender la prise en charge d'une victime inconsciente et la manipulation de ces appareils. Ils peuvent donc être utilisé par tous, sans réelle formation médicale, pour venir en aide aux victimes d’accidents cardiaques. L'appareil analyse lui-même la situation, envoie éventuellement un choc électrique et donne des instructions vocales simples à l’utilisateur. Reconnaissables grâce au pictogramme reprenant un cœur frappé d’un éclair, les défibrillateurs sont facilement localisables. Pour connaître le mode d'emploi de ces appareils et les réactions à avoir en cas d'arrêt cardio-respiratoire, cliquez ici.
Porter secours à autrui est un acte citoyen. Ne pas le faire relève de la « non assistance » à personne en danger (articles 422bis et 422ter du Code pénal). La législation impose d'intervenir ou de provoquer le secours… mais pas l'obligation de réussite : chacun doit intervenir en fonction de ses compétences.
La Belgique a été un des premiers pays à légiférer en matière de défibrillation pour le grand public. C'est précisément pour cela que la Province de Namur a tenté de promouvoir l'installation d'un maximum de défibrillateurs sur son territoire. Elle continue à en assurer la maintenance.