Pop Impact : Women Artists
Exposition Pop Impact : Women Artists, du 17 octobre 2015 au 14 février 2016, tous les jours de 12h00 à 18h00, sauf les 24, 25, 31 décembre et 1er janvier, Espaces Meuse et Sambre, Maison de la Culture. Vernissage le 16 octobre 2015, à 18h30
Évelyne Axell, Pauline Boty, Martine Canneel, Niki De Saint-Phalle, Sylvie Fleury, Jann Haworth, Alina Szapocznikow
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Voici 43 ans que disparaissait tragiquement une étoile pop : Évelyne Axell aurait fêté ses 80 ans cette année. La fulgurance de son oeuvre - féministe et hédoniste - interrompue en pleine ascension par sa mort prématurée dans un accident de voiture, a marqué les esprits. En sept années de création, Évelyne Axell a réussi à tracer les contours d’une oeuvre riche qui n’a rien perdu de sa force ni de son actualité. Longtemps restée dans l’ombre de ses homologues masculins, Évelyne Axell, dont l’oeuvre dénonçait très à propos le
sexisme du monde de l’art, a rejoint le firmament Pop aux côtés des stars incontournables, Andy Warhol en tête. C’est grâce au travail de revalorisation de ses exégètes, à commencer par celui de son époux, le cinéaste Jean Antoine mais aussi de la Province de Namur, qui présentait une exposition événement en 2004 (Le Pop art jusqu’au paradis, Musée Rops-Maison de la Culture), que l’oeuvre de l’artiste namuroise brille aujourd’hui internationalement.
Au milieu des sixties, le Pop Art amène un vent de fraicheur coloré et irrévérencieux, qui allait également souffler sur la Belgique, alors en plein triomphe de l’art abstrait. La scène artistique belge ne tarda pas à décliner l’esprit pop à sa sauce noir-jaune-rouge comme le démontrait déjà l’exposition au Palais des Beaux-Arts de 1965 qui réunissait des artistes anglo-saxons et belges. La présente exposition ainsi que celle exposée à l’ING Center, à Bruxelles revient sur cet impact artistique en Belgique. Namur braque plus particulièrement ses feux sur Évelyne Axell mais aussi ses consoeurs pop, trop souvent cantonnées à des seconds rôles. En présentant les oeuvres d’artistes féminines européennes, l’exposition démontre la façon dont le Pop a circulé en Belgique. La britannique Pauline Boty et la polonaise Alina Szapocznikow, toutes deux proches de l’artiste namuroise mais aussi Niki de Saint-Phalle ou Jann Haworth se réapproprient l’image de Pin-up consommable dépeinte à l’envi par les Wesselmann et consorts. Si certaines partagent d’étranges similitudes biographiques avec le destin brisé d’Évelyne Axell, la majorité des oeuvres exposées entrent également en résonnance plastiquement, imposant le corps féminin comme sujet et non plus objet. Cette exposition est aussi l’occasion de se replonger dans la Belgique des années 60-70 et de redécouvrir le travail parfois méconnu d’artistes femmes telles Michèle Bastin ou Martine Canneel. Enfin, l’oeuvre d’Évelyne Axell trouve un écho fascinant dans la production actuelle et néo-pop de Sylvie Fleury. Les stéréotypes féminins et le renvoi omniprésent à notre société de consommation qui traverse la production de l’artiste suisse réactualisent de manière évidente les enjeux chers à Évelyne Axell.
En complément de l’exposition, de nombreuses activités annexes sont prévues : visites guidées, visites-ateliers pour familles et scolaires, conférence, cinéma, Art Dimanche (22 novembre 2015)
Illustration du haut de la page : Évelyne Axell, Le Mur du son, 1966, huile sur toile, 200 x 200 cm. Collection privée.