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Date de publication
10
Dec
2021

Billet Santé: 10 décembre: Journée internationale des droits humains

Cette année, la Journée internationale des droits humains fête ses 70 ans.  Mise en place en 1950, c'est la plus ancienne des journées internationales célébrées à travers le monde.  Elle a pour but de commémorer ce jour historique de décembre 1948 où, dans un élan d'humanisme et de pacifisme suite à la fin de la deuxième guerre mondiale, 58 pays membres de l'ONU adoptèrent à Paris la "Déclaration Universelle des Droits de l'Homme".  Ce rendez-vous annuel est également le momemt de rappeler à la communauté internationale et aux citoyens du monde qu'en matière de droits humains rien n'est jamais définitivement acquis, qu'aucun droit énuméré dans cette déclaration n'est à ce jour parfaitement respecté, et que nous avons tous un rôle à jouer au quotidien pour les défendre et les faire appliquer durablement.

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Disponible dans plus de 500 langues, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme est le document le plus traduit au monde.  Elle est composée de 30 articles qui précisent les droits humains fondamentaux et universels auxquels chaque individu peut prétendre sans distinction aucune.  Le plus familier d'entre eux est sans doute l'article 1:

"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit..."

Mais la Déclaration des Droits de l'Homme, c'est aussi: le droit à la vie, à la sécurité, à la liberté d'expression et d'opinion.  Elle implique que nulne sera tenu en esclavage ou soumis à la torture, que chacun a droit à un logement, à la nourriture, à un travail décent, à une éducationde qualité, à la vie culturelle, à la protection et à l'asile, à une justice équitable, à la santé et au bien-être, etc. Chacun peut se prévaloir de tous ces droits sur un pied d'égalité sans discrimination.

Le texte n’est pas en soi juridiquement contraignant mais il pose un cadre moral, un « idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations », et a déjà inspiré de nombreux accords internationaux et législations nationales permettant une application effective de ses principes.

Rien n’est jamais définitivement acquis…
Malgré l’adhésion désormais de presque tous les pays à l’Organisation des Nations Unies (ONU), les menaces qui pèsent sur les droits humains sont bien présentes. En 2018, la Chancelière Allemande Angela Merkel allait même jusqu’à douter que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme puisse encore remporter l’adhésion de la majorité des pays membres comme cela a été le cas en 1948. Ce discours était pourtant tenu plus d’un an avant la crise sanitaire, économique et humanitaire que nous connaissons actuellement.

Bien que nous n’ayons pas encore assez de recul pour évaluer sur le long terme les impacts de la pandémie Covid-19 et de sa gestion par les Etats, de nombreuses institutions internationales mettent déjà en évidence que cette crise pourrait accentuer les schémas existants de violations des droits humains et de discrimination de manière globale à travers le monde:

  • Elle exposerait les enfants et les femmes à un risque accru de violence et d’exploitation (UNICEF) ;
  • Elle compromettrait la liberté de la presse (Fédération Internationale des Journalistes) ;
  • Elle compromettrait l’accès de tous à une éducation de qualité et accentuerait les inégalités (UNESCO) ;
  • Elle provoquerait une persécution accrue des personnes oeuvrant pour la défense des droits humains (Amnesty International) ;
  • Elle compromettrait l’accès de manière égale aux services et aux soins de santé (ONU) ;
  • Elle provoquerait une recrudescence des attaques racistes et xénophobes (Human Rights Watch).
Nous avons plus que jamais un rôle à jouer!
Nous servons les droits humains lorsque nous défendons la paix, la justice sociale, les droits des personnes fragilisées, lorsque nous luttons contre toute forme de discrimination liée à l’âge, au sexe, à la race, à l’appartenance ethnique, à la religion, à l’orientation sexuelle, à la culture ou à un handicap, quand on place la dignité humaine avant toute chose. Mais également, quand nous militons pour plus de solidarité, quand nous encourageons de nouvelles formes d’organisation du travail plus démocratique et éthique, quand nous visons l’égalité dans les politiques éducatives et favorisons, dès le plus jeune âge, le travail en coopération et le respect de l’autre.

« Après tout, où commencent les droits humains universels ? Ils commencent près de chez soi, en des lieux si proches et si petits qu’on ne peut les voir sur aucune carte du monde. (…) Si dans ces lieux les droits sont dénués de sens, ils n’en auront guère davantage ailleurs. Si chacun ne fait pas preuve du civisme nécessaire pour qu’ils soient respectés dans son entourage, il ne faut pas s’attendre à des progrès à l’échelle du monde. » (Eleanor Roosevelt, 1958).

Pour plus d’informations:
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme: https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/ ;
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme: https://www.ohchr.org/FR/Pages/Home.aspx ;
Amnesty International: www.amnesty.be/ ;
Human Rights Watch: https://www.hrw.org/fr ;
La Ligue des Droits Humains: https://www.liguedh.be/

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