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Exposition "Jean Delville" - Musée Félicien Rops du 25 janvier au 4 mai 2014

JEAN DELVILLE (1867-1953)
En janvier 1877, naît Jean Libert qui prendra le nom « Delville » à l'âge de 10 ans, lorsqu'il choisira d'être appelé comme son père adoptif. Après une formation à l'Académie de Bruxelles qui durera huit ans, Jean Delville expose au Salon organisé par l'Essor en 1887. Il y présentera régulièrement, jusqu'en 1891, des oeuvres se rapprochant de l'art social réaliste, s'attachant surtout aux exclus de la société, mais aussi aux paysages de bonne facture.
Vers la fin des années 1880, l'art de Delville entre dans la mouvance symboliste. Il s'implique à cette époque dans des cercles ésotériques. Entre 1888 et 1895, sa production s'intensifie : il publie ses premiers sonnets, peint sa première oeuvre monumentale (le Cycle passionnel inspiré de la Divine Comédie de Dante), participe à divers Salons (1892 : premier Salon de la Rose-Croix organisé par Joséphin Péladan, plusieurs Salons du groupe Pour l'Art dont il est un des membres fondateurs) et publie son premier recueil de poèmes, Les Horizons hantés. Finalement, en 1895, il obtient sa première reconnaissance institutionnelle : le Prix de Rome pour son oeuvre Le Christ glorifié par les enfants. A partir de 1896, Delville organise, pendant trois années successives, les Salons d'Art Idéaliste, tout en dirigeant une revue du même titre et un recueil de textes intitulé Le Frisson du Sphinx. Travailleur acharné, en quelques années, Jean Delville s'impose dans le monde de l'art avec des oeuvres monumentales comme L'École de Platon (1898), la direction d'une revue intitulée La Lumière (1899-1900), l'enseignement à la Glasgow School of art (1900-1906) puis à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1907-1938). Au début de la Première Guerre mondiale, comme beaucoup d'artistes belges, Delville s'expatrie à Londres où il séjourne jusqu'en 1918. Il est profondément bouleversé par la violence humaine et peint des oeuvres s'en inspirant. En 1924, il est nommé académicien et l'année suivante, il réalise Les Forces, oeuvre qui sera exposée au Salon de Paris puis placée dans la salle des Pas-perdus du Palais de Justice de Bruxelles. Toute sa vie, Jean Delville mettra son énergie à faire un art « utile », compréhensible par le public et au service de l'éducation, notamment grâce à l'art monumental. Il sera actif dans le domaine de l'écriture, aussi bien littéraire que journalistique. Jean Delville s'éteint en 1953 à l'âge de 85 ans, le jour de son anniversaire.
L'exposition rassemble peintures, dessins, lettres, poésies, écrits et documents d'archives relatifs à la vie et l'oeuvre de Jean Delville. À la lumière de nouvelles recherches, elle présente un large éventail de son oeuvre en vue de développer une compréhension en profondeur de l'un des artistes les plus créatifs de la période fin-de-siècle.
Un catalogue richement illustré paraît aux éditions Somogy (Paris), sous la direction scientifique de Denis Laoureux. Auteurs : Émilie Berger, Sébastien Clerbois, Damien Delille, Miriam Delville, Flaurette Gautier, Denis Laoureux, Hubert Roland.

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