Un lieu de confinement namurois pour les personnes sans abri

La structure est pérationnelle depuis le 25 mars. Et c’est dans les locaux de l’internat de l’école hôtelière de la Province de Namur qu’elle se trouve.

Jusque-là, les personnes malades et non malades partageaient les mêmes locaux au sein de l’abri de nuit de Namur, ce qui est contraire à toutes les recommandations et précautions d’usage. Il était capital de créer un espace permettant d’accueillir ces personnes présentant des symptômes du coronavirus et de limiter ainsi le risque de contamination et de propagation du virus.

Grâce à l'implication de la Province de Namur et du Relais social urbain namurois (RSUN), un lieu de confinement a été ouvert le 25 mars en soirée pour les personnes sans-abri qui présentent des symptômes liés au Covid-19.

Ce lieu est situé dans l'internat de l'école hôtelière provinciale. Il fonctionne grâce à du personnel provincial, aux équipes du RSUN et à des volontaires. C’est la conjugaison de l’ensemble qui permet d’assurer un encadrement 24h/24 sur place. Plus que nécessaire, indispensable.

L’entrée au sein du dispositif de confinement est établie selon un protocole précis établi par le « Relais santé » (un service piloté par le RSUN) et approuvé par un médecin référent. La détection des personnes se réalise à partir de l'abri de nuit via une prise de température et l'évaluation de l'état de santé des personnes par le Relais Santé.

Les infirmières sont ensuite en contact avec un médecin référent ou le service des urgences du CHR pour déterminer la marche à suivre. Elles peuvent ensuite si besoin transférer la personne dans le lieu de confinement et procéder au suivi de ces patients accueillis 24h/24.

Les repas sont quant à eux fournis par la Province.

En journée, l’encadrement est effectué par du personnel du RSUN (à savoir les professionnels du Housing First et du Relais santé, ainsi que des volontaires). Pour la nuit, une présence est assurée par du personnel volontaire et des bénévoles de la Province. Un appel a en effet été lancé à tous les agents provinciaux, les incitant à dépasser leurs éventuelles – et bien compréhensibles – inquiétudes et appréhensions, liées tant à la spécificité du public qu’à la maladie.

Une solidarité qui fait plaisir à voir et que l’on ne peut qu’applaudir.

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