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Rops en toutes lettres, sur la toile et au musée

Le site www.ropslettres.be a vu le jour il y a une vingtaine d’années, mais le musée travaille depuis bien plus longtemps au dépouillement de la correspondance de Rops, une correspondance parfois illustrée et grâce à laquelle on peut se rendre compte que l’artiste était aussi, à sa manière, un infatigable épistolier à la plume bien trempée. Au total, quelque 3500 lettres issues de collections privées et publiques y sont reprises.

Le site se compose d’une introduction très générale sur la vie de l’artiste. On y trouve également des éléments bibliographiques, des annexes ou encore des index qui permettent de savoir qui est qui. Enfin il y a un volet recherche que l’on peut faire au départ d’un mot ou encore d’une personne. Les nombreuses lettres que comprend le site vont alors être balayées et une sélection de documents où le mot apparaît va alors être affichée à l’écran. Le système étant suffisant fin pour, par exemple, reprendre lors d’une recherche sur la fille de Félicien Rops les lettres comprenant les occurrences « ma fille », « Claire Duluc » ou « Claire Rops ». Toutes des petites choses qui permettent d’affiner la recherche. Comme l’indique Véronique Carpiaux, la conservatrice du musée, « il s’agit là d’un travail de très longue haleine et nous sommes très loin d’avoir terminé aussi bien la retranscription, le dépouillement que les recherches évidemment autour des lettres de Félicien Rops. »

Les lettres de Rops sont aussi bien présentes au musée. Quelques-unes sont exposées dans les salles en vitrine. D’autres petits trésors illustrés sont à découvrir au rez-de-chaussée, dans une armoire à tiroirs à gauche de l’escalier. D’autres encore font l’objet d’une animation pour le moins originale.

Pour vivre cette expérience pas comme les autres, direction le 1er étage et l’alcôve qui y est consacrée, sorte de petit salon intimiste, sobrement meublé d’un fauteuil et d’un bureau à tiroirs, qui sont au nombre de 12, chacun dévoilant un thème de la correspondance de Rops : lieux de vie, Baudelaire, relations, érotisme, modernité…

Ouvrir le tiroir permet de rentrer et de « voyager » dans la correspondance de l’artiste, de retrouver son écriture, de découvrir sa prose, de voir aussi les splendides croquis dont il pouvait agrémenter ses lettres… L’ensemble s’affiche sur le plat du bureau et sur l’écran qui le surplombe, au mur… De quoi permettre aux autres visiteurs d’en profiter aussi.

Et ce n’est pas fini… Car oui, le fauteuil présent dans cet espace contribue bien à recréer une certaine ambiance, mais il n’est pas qu’un élément de décor… Alors, on prend quelques minutes, on s’installe confortablement… Et voilà qu’une voix s’élève. Une autre manière encore d’approcher la correspondance de Rops.

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