Cours d'eau
La Province de Namur est un gestionnaire de cours d'eau : elle assure la gestion des cours d'eau non navigables classés en seconde catégorie sur le territoire provincial soit près de 1.350 km de cours d'eau !
NOS MISSIONS
Au travers d'une équipe pluridisciplinaire composée entre autres de bioingénieurs, d'agents techniques spécialisés, d'agents de terrain, d'éco-cantonniers, le gestionnaire vise à accomplir les missions suivantes :
- Maintenir et développer les actions limitant, dans la mesure du possible, les inondations de zones urbanisées et sensibles (protection des biens et des personnes).
- Prendre des mesures favorisant l'hydromorphologie et la conservation (ou le développement) de la biodiversité en matière de gestion des cours d'eau non navigables.
- Renforcer son rôle de "conseiller technique" auprès des communes en matière d’appui technique à la gestion des cours d'eau non navigables.
Le champ d’action du gestionnaire, en fonction de la mission, peut s’étendre aux cours d’eau non navigables classés en troisième catégorie (les cours d'eau communaux) et aux cours d’eau dits « non classés ».
EVOLUTION DU METIER
Une époque n’est pas l’autre. S’il était de mise il y a un demi-siècle encore de couvrir, canaliser, bétonner, rectifier les cours d’eau, il n’en est plus de même aujourd’hui. Ce qui paraissait « moderne » pour nos parents ou grands-parents, est complètement dépassé voire à éviter. Fini l’artificialisation, vive la re-naturalisation !
Prenons un exemple : le cours d’eau a été, par le passé, rectifié c'est-à-dire remis en ligne droite.
Le but était alors d’évacuer les eaux de crue le plus vite possible. Le résultat fut parfois une amélioration locale, mais plus généralement une aggravation des crues à l’aval.
La création de nouveaux méandres ou le re-creusement des anciens méandres supprimés (et parfois encore visibles sur le terrain ou d’anciennes cartes) permet de ralentir l’eau à l’amont ou de s’épandre dans des zones peu impactantes, non urbanisées. Cela permet également de diversifier les faciès du lit et des beges et par conséquent les habitats de ce milieu à la biodiversité souvent insoupçonée.
Il est « moderne » à présent de redonner aux cours d’eau leur aspect naturel. Qu’est-ce que cela signifie ? Imaginer comment était le cours d’eau avant les interventions passées et tâcher de lui rendre cet aspect ... tout en tenant compte, bien entendu, des impératifs présents avec en point d'orgue la lutte contre les inondations.
VERS UNE GESTION INTEGREE
Au regard des dégradations du milieu du fait de certaines activités humaines, la gestion des milieux naturels que sont les cours d’eau est passée progressivement d’une gestion « utilitaire » aux
objectifs essentiellement économiques (protection des biens et des personnes vis-à-vis des inondations et de l’érosion des berges, industries liées à la proximité d’un cours d’eau, etc.) à une gestion intégrée aux objectifs multiples et interdépendants.
De nouveaux enjeux entrent aujourd'hui en ligne de compte avec des
objectifs écologiques (préservation ou restauration d’habitats menacés ou représentatifs de la biodiversité, maintien ou atteinte du bon état écologique des cours d’eau, libre circulation du poisson, etc.) ou encore des
objectifs socio-culturels et récréatifs (pêche, navigation de plaisance, tourisme, baignade, kayak, camping, etc.).
Le gestionnaire de cours d'eau « moderne » consolide aujourd'hui l'ensemble de ces objectifs dans une gestion intégrée des cours d'eau !